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La flaque

Cette flaque d’eau m’a peut-être sauvé la vie.

Je me suis engagée dans une véritable expédition en solo, sur un terrain qui n’est plus du tout accessible. Là où un sentier marron (non referencé) était censé être présent, la forêt s’est complètement refermée dessus. Seules quelques traces peuvent se deviner ça et là. La végétation était un véritable enfer, mélange d’arbustes serrés les uns contre les autres, de fourrés d’épines et de méli-mélo de lianes. J’y ai passé le double de temps que prévu : 2 heures pour progresser de 600 mètres, à forcer d’errer et me perdre dans cette jungle, malgré mon GPS.

Je n’avais pas assez d’eau. Je le savais. Je n’ai pas été raisonnable. J’ai insisté quand même. Tout ça pour rien : j’ai finalement trouvé le passage vers mon véritable objectif au tout dernier moment, alors qu’il ne me restait plus que trois gorgées d’eau. Continuer aurait été la mort à coup sûr.

C’est en rebroussant chemin dans cette forêt infernale, sans même savoir si ces trois gorgées me permettraient de tenir pendant les 4 heures de descente (alors que j’étais déjà complètement déshydratée), que je suis tombée sur cette flaque. Heureusement, j’avais eu la présence d’esprit d’apporter mon filtre. Jamais aucune eau ne m’a paru aussi bonne.

Pour la première fois de ma vie, je me suis véritablement sentie en situation de survie…

(J’écris ça alors qu’il me reste encore 2 heures de descente, mais le sentier n’est pas encore complètement effacé sur cette portion : le parcours est beaucoup plus facile à suivre.)

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